mardi 13 mars 2012

épistémomaniaques, à vos lilas (#4) !

Question du moment n°4

Clémence, Laura, Emma, Naïma, Tom, Stéphane et Arthur : sept élèves de terminale sont venus taquiner la question, le vendredi 9 mars 2012, en compagnie de Pulchérie et Catherine, arrivées en retard, un peu comme Socrate chez Agathon. Elles n’avaient pas été retenues par l’urgence de la méditation « sous le porche d’un voisin », comme le maître en maïeutique, mais elles avaient déjeuné au soleil revenu. Dans la boîte à questions, on n’a pas trouvé de question à poser au soleil, mais des questions à poser aux parents, aux profs et à son amoureux. Tout va pour le mieux aux Lilas : les jeunes gens du lycée Paul-Robert ont des parents compréhensifs, des amours discrètes et des profs plutôt sympas (surtout celui qui voulait être boucher et est devenu prof de maths). On patine un peu dans la psychologie, et les filles expliquent que leur question du matin concerne le choix de leur tenue du jour. Mais l’épistémophilie a tôt fait de se réveiller, lorsqu’on passe du poncho orange et des chaussures à pompons à l’éloge de la philosophie. C’est la découverte de l’année. Ca chamboule les certitudes, ça provoque l’étonnement. Un peu torpille et sacrément taon, ces profs de philo, qui « déconstruisent » tout, et font qu’on ne sait plus rien du bonheur, du désir et de la vérité, à force d’en interroger l’essence. La philosophie les a-t-elle aidés à se questionner sur l’époque, leur situation, la société et le moment ? Les lycéens du lycée Paul-Robert se révèlent alors métaphysiciens aguerris et interrogateurs vifs et lucides des travers du moment. Ils ne sont dupes de rien, ils s’inquiètent pour l’avenir. Ils feuillètent les journaux apportés, pour y trouver de quoi fabriquer leurs questions du moment, et exposent leurs interrogations en un symposium qui révèle leur naturel philosophe. Chez Platon, c'est le Bien qui rend l'intelligence intelligente et l'objet intelligible. Décidément, il faisait grand soleil aux Lilas ce jour-là : il a même fallu baisser le store en fin de séance… « Ô grand astre ! Quel serait ton bonheur, si tu n’avais pas ceux que tu éclaires ? », dit Zarathoustra.





et la belle video de Corinne Dardé :
http://vimeo.com/40474168
Moi j'ai aimé, enfin "aimé"..., la question : Pourquoi on nous fait peur ?